Suivi de chantier

Le canot Serpollet

Historique Marque : Les frères Serpollet (Henri et Léon) sont les pionniers de l’automobile au milieu du XIXème siècle et grands inventeurs des mœurs à vapeur. Partenaires de nombreuses marques automobiles naissantes, surtout côté compétition, ils se sont essayés au nautisme (Monaco) via d’élégants cruisers à vapeur.
Le succès venant, ils ont fabriqué des canots bois simples et élégants dans une usine créée à cette occasion à La Coucourde (Drome) jusqu’au milieu des années 30, notre canot vient de cette usine.

Cap de la rénovation : on a imaginé le canot d’apparat de l’usine sur base de ceux produits et qui servait à embarquer les VIP

Budget de l’opération : 1 913 € / autofinancement 100% par le Cercle

    • Achat du canot : néant (donné / achat de sa remorque 210 €)
    • Bois : 575 €
    • Peintures / vernis : 523 €
    • Vis et divers : 350 €
    • Accastillage : 215 €
    • Moteur : 250 €

Nbr heures de travail : 500 H

Étape 1 : le démontage des éléments bois

Cette étape permet de comprendre la façon dont le bateau a été conçu et de vérifier la qualité des bois de sa structure.
Bien entendu, chaque morceau démonté est conservé soit pour être replacé soit comme patron.

Étape 2 : la coque

Retournée, elle est inspectée sous ses moindres détails et la partie malade est découpée pour être remplacée.
Elle est intégralement poncée puis préparée pour être fibrée (choix de l’association).
Une fois fibrée, elle reçoit 3 couches de peinture bi composante
On la laisse tranquillement sécher.
Décision est prise de ne pas peindre les bois de pont mais de les venir (Tonkinois).

Étape 3 : l’intérieur

Chaque centimètre carré des bois est intégralement poncé pour être au plus près de la matière brute. Et nettoyé pour la suite des travaux.
Un plancher a été posé sous forme de lattes afin de ne pas trop alourdir le canot. Des renforts ont été installé pour sécuriser la circulation à bord
Chaque latte a été vernis au Tonkinois​.

Étape 4 : Les plats-bords​

Etape essentielle, la découpe, la pose des plats-bords en bois qui assurent à la fois l’esthétisme général sr l’eau et la solidité quand on monte à bord, la lasure…
Cette étape permet aussi de refixer les anciens morceaux de bois restaurés et de tester l’accastillage en bronze chiné pour l’occasion

Étape 5 : Le futur parebrise​

Folie des restaurateurs, car pas existant au départ, mettre un parebrise dont la structure est en bois. Complexe avec ses angles dans tous les sens, le saut de vent souhaité… D’abord un proto puis patiemment le cadre s’ajuste pour être parfait !
A venir, les vitres plexiglass qui ajoureront cet élément !

Étape 6 : Vernissage

Etape importante pour protéger le bois et lui donner un bel éclat.
Le vernis utilisé est le tonkinois (huile de bois) réputé pour sa belle couleur chaude.
3 couches ont été apposée sous tunnel pour avoir la bonne température !

Étape 7 : Finitions

Poses des bronzes, des pontets, renforts pour le moteur, bout de traction, crochet de remorquage.
Fanion, gaffe, pagaie : Le Tout d’époque et patiné par le temps.
Remise en état de la remorque (rouleaux, électricité, plaque, garde-boues…)

Notre bateau a été baptisé le 17 mars 2022 avec l’ensemble des pilotes du Cercle
Il est maintenant officiellement le canot « Serpollet », canot d’apparat de l’usine de la Coucourde !!

Le Paimpol

Étape 1 : La sortie du moteur pour sa rénovation

Pesant plus de 250 Kgs et aux vis ayant connues de nombreuses décennies de mer, nous avons profité du portique du port pour cette opération minutieuse.
Le moteur est maintenant rangé dans le conteneur en attendant son démontage pour sa rénovation.
Budget prévu 3 000 €.

Étape 1bis : Nettoyage de la cale et protection du chantier

Dans la cale c’était l‘amoco cadiz ! bidons d’huile, boules de graisse, bouts de tuyaux, écrous, déchets…
On a tout nettoyé à la brosse, au sopalin, à l’ajax et il reste le ponçage des membrures.
3 sacs poubelles + 3 sacs poubelles de sable de filtration des eaux.
On a installé une ossature pour protéger de la pluie et protéger l’accès au chantier.
Le récent orage sur Vernon a prouvé la solidité de l’armature et de la bâche.

Mise en sécurité du bateau

Suite à divers actes de vandalisme sur ce bateau, il a été décidé d’acheter une remorque adaptée, de le sortir et de le placer en sécurité sur terre.
L’ampleur du chantier de restauration amène l’association à réfléchir à sa suite et peut être envisager une cession à terme.

Le Lady

Pour mémoire, la rénovation du lady engagée depuis 2019 comporte 8 chantiers. Nous attaquons le chantier 7 : le remplacement des membrures avant.

 

 

 

 

 

 

Le but est de remplacer les demi membrures (jambettes) de l’avant du bateau qui sont en très mauvais état et donc fragilisent la rigidité de la proue qui elle-même est en mauvais état.
Cette opération a été longuement préparée en amont, le bois a été donné par un bénévole (chêne très sec) et le we du 11 et 12 mai, le chantier a pris possession du ponton des annexes pour être le plus bas possible sur l’eau.
11 des 12 jambettes ont été remplacées et ajustées une par une pour une solidité maximale (boulons et vis inox).
Nous avons pu récupérer l’ensemble tribord qui nous sert d modèle pour le bâbord en cours de préparation.
Merci aux compagnons de chantier qui ont été top efficace : sabrina, Roland, Stephane, Etienne, Patrick et Jérôme.

2023, nous avons pu avancer le chantier 8 mais avons eu une panne qui nous a contraint sur un autre programme.
Lors d’une navigation qui devait permettre de ramener le Paimpol à Vernon et de le sortir pour le mettre en sécurité, notre Inverseur s’est bloqué !
Pour le réparer, voir aussi l’origine de la panne, pas d’autre solution que de sortir le bateau pour décaler l’arbre d’hélice au sec.
Ce qui a pu être fait courant mai. Le bateau est resté au sec 5 semaines, à beaucoup souffert de la chaleur et sècheresse malgré nos arrosages et nos bâches contre le soleil direct.

Nous avons dû en urgence recalfater plus de 30 mètres de coque puis laisser le bateau se remouiller pendant 3 semaines sur 40 cm d’eau.
Il a été validé passagers le 6/07 soit très tard pour la saison.

En attendant, nous avons reposé et sécurisé toute la coursive bâbord (les morceaux de bois de la tribord sont prêts).
Remis le mat, le guindeau, de nouvelles chaines de sécurité, repeint l’extérieur et l’intérieur, posé des étagères dans le bateaux, refait des joints de ponts et poncé le pont.
Nous lui avons aussi refait une nouvelle table en mélèze car l’autre avait trop souffert. des intempéries.
Il nous reste à reposer le mat de roof et la coursive tribord.

Voici un reportage qui trace les différentes étapes de la vie d’un morceau de bois.

La barque Waterlilly

Pour animer des moments conviviaux de peinture avec les associations de peintres locaux, le Cercle a adapté une barque bois en barque atelier esprit Monet. Depuis son lancement, 2 grandes opérations barque en seine ont été organisées avec l’accueil de près de 35 peintres sur place.

Étape 1

Derrière cette barque, il y a un objectif : Faire revivre physiquement la barque atelier de Monet sur laquelle il allait peindre au fil de l’eau. Pour ce faire, nous avons acheté une barque bois de 7 m de long proche de celle de Monet, trouvée sur un étang proche de Dijon.

La 1ere étape a été de construire l’atelier en bois qui protégeait les toiles et les outils du peintre. Opération méticuleuse car il a fallu calculer ce qu’acceptait la barque elle-même sachant qu’on lui ajoutait autant de poids que le poids de la barque elle-même. Nous avons réduit un peu sa hauteur pour éviter une trop forte gite en navigation.

PDF sur l’étape 1, cliquer sur l’image à droite →

Étape 2

La seconde étape a été de repeindre l’ensemble aux couleurs de la barque de Monet :
La coque a reçu du bituplast pour son étanchéité, comme à l’époque. Ce qui donne cet aspect noir goudron.
L’atelier a été au couleur vert Normand de l’époque (la peinture a été offerte par Philippe Cléry Melin).
Le toit a été fibré puis peint aux couleurs de la barque historique.
Et enfin, un mat a été placé (issu d’un ancien voilier de 1965) et le même taud que la barque historique a été placé (merci à la nièce d’Etienne pour ce travail de couture).

Étape 3

La troisième étape technique du projet a consisté à adapter la remorque de transport (merci Stephane et Jean) car 7 m est long et il nous fallait simplifier mise à l’eau et sortie de l’eau.
Des rouleaux bois tournant grâce à des axes réalisés sur mesure ont été créés et installés, des lames de bois installées pour permettre à la barque de glisser, des cales latérales et se posant sous la barque ont été créées pour maintenir la stabilité sur route.

Le canot breton

Ce canot de petite taille, 100% bois, a passé 1/3 de sa vie à naviguer (surement en canot de sauvetage) et 2/3 soit dans un hangar au sec soit sous des tôles ondulées dehors.
Il a rejoint le Cercle mi 2022 puis son chantier de restauration a débuté à Noel 2022 !

Étape 1 : son ber et sa zone de chantier

Pour bien travailler et laisser un chantier toujours propre, nous avons conçu un ber roulant avec du matériel de récupération.
Puis la mairie nous a passé 2 chapitaux pour nous permettre de travailler pendant l’hiver au sec.

Étape 2 : nettoyage & ponçage inrégral

C’est parti pour des heures et des heures de ponçage pour enlever des années de peinture et mettre le bois à nu.
Compliqué car beaucoup de membrures et peinture très incrustée.
Une poubelle pleine de masques, de disques et de papier de ponçage, le bois se montre sain et de qualité.
Et pour l’aider à se nourrir, le bois reçoit 5 litres d’huile de lin, parfois chaude pour aller le plus au cœur des zones abimées.

Étape 3 : on répare !

Une fois poncé, on découvre ce qu’il faut refaire et au bout de 90 ans, il y en a :

  • On commence par la poupe et les 100 clous qui tenaient un contreplaqué ancien tout a été rebouché avec des stylos de bois, collés.
  • On continue avec les membrures centrales qui avaient été ré agraffées et étaient pas assez solides.
  • On a refait des encastrements en bois (chêne) qui épousent l’arrondi de coque. Ce sera l’endroit de la montée des passagers.
  • On a passé une première couche de minium sans plomb pour neutraliser le séchage du bois.
  • On a re-consolidé les lisses et complété les trous que l’eau avait progressivement creusé.
  • On a réduit les écarts de bordées en posant des flipots découpés dans du chênes et avec une épaisseur de 1.5 mm. Ils ont été collés et tenus en pression avec des cales.

Cela permettra de tenir le calfatage.

Étape 4 : on change !

Après de test de forage, on a décidé de changer ¾ de la quille qui avait eu des boulons et donc était moins solide.
Morceau fait en une pièce, suivant l’arrondi de la coque et permettant, en intérieur, de coffrer aussi les membrures pour plus de stabilité.
On a refait les deux morceaux du safran en chêne, le tout a été boulonné à l’ancienne pour une grande rigidité.
On a refait toutes les parties assises de passagers dans du mélèze et décidé de ne pas le peindre mais de le vernir pour voir la beauté de ses veines de bois.

Étape 5 : on calfate !

L’ensemble des bordées ont été calfatées au chanvre puis reçue une couche de minium sans plomb puis ont été mastiquées.
Le bateau va être reponcé, puis recevoir une nouvelle couche de minium avant d’être peint extérieur et intérieur de la coque.

Pour des raisons de stockage, le bateau a été vendu à un bénévole qui va poursuivre sa restauration.
Le Cercle a permis le sauvetage de ce sloep ancien qui n’aura pas terminé sa vie en déchetterie.